mardi 28 juillet 2015

"Provence toujours"de Peter MAYLE

Peter MAYLE, auteur britannique vit en Provence où il a installé sa table d'écriture. Avec le regard détaché du Britannique (qui ne l'est plus aux yeux de ses compatriotes) et sous le regard amusé des Français (pour qui il est en passe d'adoption), en dix-neuf petits chapitres, l'auteur nous donne des nouvelles de la Provence. Nouvelles, car ce livre, découpé en histoires courtes et indépendantes, pourrait bien être rattaché à ce genre littéraire. Mais nouvelles aussi car les situations qu'il nous propose sortent réellement des sentiers battus et des circuits touristique prévus pour ceux 'qui passent' par là-bas. Lui, il y vit, c'est autre chose, là-bas!
Citation: Les jours passent lentement mais les semaines filent. Aujourd'hui nous mesurons l'année suivant des méthodes qui n'ont pas grand chose à voir avec les agendas et les dates précises. Il y a les amandiers en fleur de février, les quelques semaines d'affolement pré-printanier dans le jardin quand nous tentons de nous attaquer aux travaux que nous avons envisagé de faire durant l'hiver. Le printemps est un mélange de cerisiers en fleur et d'un jaillissement de mauvaises herbes ... L'été peut commencer en avril. Ou bien en mai. Nous savons qu'il est arrivé quand Bernard nous téléphone pour nous aider à découvrir et nettoyer la piscine.
L'écriture est simple, facile à suivre. Je n'ai cependant pas retrouvé, dans ce livre de Peter MAYLE, la même verve et le même humour que dans son livre "Une année en Provence". Comme s'il avait voulu poursuivre l'exploitation d'un filon quelque peu épuisé déjà. Par contre, il réussit à toucher par sa présentation des truculents personnages de la France profonde (et ce n'est absolument pas péjoratif sous ma plume!)... On se prend à aimer le truffier et ses chiens, les crapauds chanteurs, l'athlète de la gourmandise ou encore la leçon de Pastis
Pour moi, l'ingrédient le plus puissant du pastis, ce n'est pas l'anis, ni l'alcool: c'est l'ambiance!
Avec Peter MAYLE, on aurait aussi envie de ne plus jamais être que des visiteurs permanents d'un pays qui n'est pas le nôtre; mais où on peut avoir le bonheur d'être bien accueillis! Merci Provence!

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