dimanche 4 janvier 2015

"Moi, Malala, jelutte pour l'éducation et je résiste aux talibans" de Malala YOUSAFZAï (Ed. Le livre de poche, n° 33357)

« Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans » de Malala YOUSAFZAÏ (avec la collaboration de C. LAMB) est une confirmation de deux idées majeures qui m’accompagnent depuis longtemps sur mon chemin de vie : Il faut se battre pour promouvoir l’éducation et il faut arrêter de diaboliser l’Islam, tout en poursuivant la dénonciation les dérives de tout extrémisme religieux.

Extrait du quatrième de couverture: 

Quand les talibans prirent le contrôle de la vallée du Swat, au Pakistant, une toute jeune fille, refusant l'ignorance à laquelle la condamnait le fanatisme, résolut de se battre pour continuer d'aller à l'école. Son courage faillit lui coûter la vie: en octobre 2012, à 15 ans, Malala YOUSAFZAÏ est grièvement blessée d'une balle dans la tête. Cet attentat censé la faire taire l'a au contraire confortée dans son engagement en faveur de l'éducation des filles de son pays et des millions d'enfants non scolarisés de par le monde. ...

Extrait d'une information relayée par Le Monde de ce 16 décembre 2014:

Un commando taliban a attaqué, dans la matinée du mardi 16 décembre, une école accueillant des enfants de militaires à Peshawar, principale ville du nord-ouest du Pakistan, qui compte environ 4 millions d'habitants. En fin d'après-midi, l'armée pakistanaise a annoncé la fin des combats contre les six assaillants du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), à l'origine de l'attaque. Au moins 141 personnes ont été tuées dans l'assaut, dont 132 enfants. 

En 2012, c’est ce même groupe terroriste qui avait revendiqué la tentative d'assassinat de la jeune Malala Yousafzaï – lauréate du prix Nobel de la paix en 2014. 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/12/16/pakistan-des-talibans-attaquent-une-ecole-militaire_


Mon intérêt pour ce livre : 

Malala, prix Nobel de la paix 2014, attentat des talibans tuant 141 personnes dont 132 enfants… Ces informations éclairent ce livre et en souligne toute l’actualité !
Ce n’est pas un roman, la réalité malheureusement a dépassé et dépasse encore toute fiction. Ce n’est pas non plus seulement un essai développant une thèse, un point de vue intellectuel à confronter à d’autres. C’est un livre de Mémoires. Le récit d’une transformation de la société dans la vallée du Swat, du Pakistan. Et c’est surtout l’interaction entre des faits historiques, des prises de position de personnages politiques bien réels et celles, non moins réelles d’une famille, d’un papa et de Malala qui persévèrent dans leur croyance qu’il est bon d’éduquer et de suivre le Coran plutôt que les utilisateurs nuisibles que sont les talibans et tous ceux qui, par intérêts ou par lâcheté, les laissent prendre un pouvoir illégitime.
Récit d’une longue montée vers l’impensable, la tentative d’assassinat de Malala et, malgré tout, la poursuite de son combat et sa mondialisation. Un livre empli d’interpellations, de bonnes questions d’une fille à son père ou aux dirigeants politiques qu’elle rencontre. Un livre empli de réponses courageuses, de vouloir apprendre et savoir-vivre.  Un livre qui ne peut nous laisser insensibles et doit nous pousser à lutter, là où nous le pouvons pour les idéaux défendus par Malala !


Mon avis sur l’écriture :

Quelques très belles images :
 Je viens d’un pays qui est né à minuit. Quand j’ai failli mourir, il était juste midi passé. (1ere phrase du prologue)
« Je connais l’importance de l’éducation, car on m’a pris de force mes stylos et mes livres » (chap 17, p. 271)
Au Pakistan, quand les femmes disent qu’elles veulent l’indépendance, les gens pensent que cela signifie qu’elles refusent d’obéir à nos pères, frères ou époux. Mais ce n’est pas c que cela veut dire. Cela signifie que nous voulons pouvoir décider pour nous-mêmes. Être libre d’aller à l’école ou de travailler. Il n’est écrit nulle part dans le Coran qu’une femme doit dépendre d’un homme. (Chap 18,p. 277)


Toutefois, l’écriture m’a semblé parfois décousue, un peu alourdie par des digressions, par l’apport de trop de détails sur les différents protagonistes de l’histoire … 

Mais il s’agit de l’Histoire ! Alors, ces détails ont une importance, ils authentifient les faits et donnent une série d’éclairages pertinents sur la vie d’une famille, d’une jeune fille musulmane au Pakistan.

En conclusion: 

Une histoire à faire connaître auprès de tous ceux qui dénigrent la nécessité de l’enseignement, l’éducation, tout spécialement des filles et qui confondent Islam et positions de déviants religieux de tous poils !

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